Les organisations syndicales représentatives des personnels médicaux hospitaliers s’inquiètent de l’absence de concertation avec les pouvoirs publics concernant la réforme des retraites.
Cette réforme impacte pourtant tous les régimes, dont ceux des hospitaliers et des hospitalo-universitaires, ainsi que les internes.
Pour les hospitalo-universitaires, le régime actuel particulièrement injuste ne prend en compte que la partie universitaire des émoluments, conduisant à des pensions indignes. Nous voulons la garantie que le régime universel prendra en compte la totalité des revenus.
Chez les hospitaliers et les internes, le régime principal est un régime par points, l’Ircantec, qui s’apparente au futur régime mis en place mais avec un rendement actuel autour de 7 %, ce qui est supérieur au rendement annoncé du régime universel, soit 5,5 %. Nous ne pouvons pas accepter un tel recul social d’autant plus que nous avons été lourdement impactés par la dernière réforme de l’Ircantec. Cette réforme ayant garanti la pérennité du régime sur 30 ans, il n’y a donc aucune inquiétude sur son avenir.
De plus se posent de nombreuses questions relatives à la gouvernance du régime universel dont semblent écartés les partenaires sociaux, au devenir des réserves des caisses complémentaires, etc.
Sur ces questions, le gouvernement ne nous apporte aucune réponse ni même aucune écoute. L’absence de négociation avec les partenaires sociaux représentatifs ne peut qu’attiser les mouvements de contestation qui s’étendent à tous les secteurs de la société.
C’est pourquoi, les organisations syndicales mentionnées apportent leur soutien au mouvement social du 5 décembre et appellent leurs collègues à s’associer aux actions qui seront menées dans toute la France.
Une action plus spécifique à la défense de l’hôpital public sera menée dans les prochains jours, notamment le 17 décembre où une grande manifestation unitaire est prévue à Paris.