Les praticiens des hôpitaux et les médecins de ville ont largement contribués à la prise en charge des patients lors de la première phase de l’épidémie de la Covid-19 malgré des manques de moyens déjà décriés. Ils savent de quoi ils parlent…
La campagne de communication du gouvernement autour d’un dépistage massif annonçant la réalisation d’un million de tests par semaine s’est fait au détriment du bon sens civique et porte préjudice à certains patients symptomatiques arrivant aux urgences, à ceux nécessitant une organisation urgente des soins pour une autre pathologie.
Les centres de prélèvements des laboratoires des hôpitaux et de ville ont été mobilisés. Ils ont participé à l’accueil des malades symptomatiques, des cas contacts mais aussi de tous les citoyens désirant se faire dépister pour une raison autre.
Les biologistes médicaux et l’ensemble du personnel des laboratoires de biologie médicale ont très vite été submergés par les demandes. Sans ressources humaines supplémentaires, les délais de rendu de résultats se sont à nouveau allongés bien au-delà des 24h préconisées. Les capacités de prélèvement sont dépassées, les réserves de réactifs et de matériel de prélèvement s’épuisent et les équipements restent à nouveau bloqués aux frontières ou ailleurs.
Par ailleurs, le Ségur de la santé avait annoncé une simplification de l’accréditation des laboratoires de biologie médicale. Nous, APH et JM, réclamons l’arrêt immédiat de tous les processus d’accréditation en cours. Ces procédures sont incompatibles avec l’urgence sanitaire et la charge actuelle de travail des biologistes.