Chers collègues
Vous avez la capacité de réaliser une mobilisation historique pour la juste reconnaissance de notre travail, pour la juste valeur du service que nous rendons à la population.
L’enjeu est majeur :
Les 4 ans d’ancienneté, c’est maintenant ou jamais. La DGOS a des pistes de résolution de cette injustice qu’elle reconnaît à demi-mots, APH propose également une solution équitable pour tous : un système de trois grilles, comme dans beaucoup de métiers de la fonction publique, où l’engagement pérenne permettrait de grimper sur une grille plus favorable et reconnaissant l’ancienneté de tous selon les règles actuelles de calcul. Ainsi, les 4 ans spoliés, comme les années de PH provisoire non intégrées avant 2006, seraient rendus à tous.
L’ouverture du chantier de la permanence des soins, comprenant sa revalorisation substantielle, pérenne, incluant les gardes et les astreintes, c’est une urgence pour sauver l’hôpital public.
Ces deux thématiques font partie des engagements du Président de la République le 6 janvier 2023, et commençaient à être mis en musique au Ministère. La suppression du financement – par Bercy et/ou Matignon - de ces mesures est incompréhensible, c’est une claque qu’on nous envoie à la figure.
Soit nous tendons l’autre joue : et c’en est fini de l’hôpital public, de ses praticiens, médecins, pharmaciens, odontologistes : le gouvernement saura qu’il a eu raison de ne rien donner.
Soit nous affirmons haut et fort, ensemble, que nous ne sommes pas d’accord avec cette maltraitance des praticiens hospitaliers.
Le rapport de force est en train de s’installer. Nous commençons à avoir des remontées de services qui seront 100 % en grève, de collègues qui rapportent « je n’ai jamais fait grève, mais là, je vais faire grève » ; des blocs commencent à s’organiser en « bloc mort ». Les jeunes praticiens (Jeunes Médecins, le syndicat des Jeunes Anesthésistes-Réanimateurs) nous rejoignent. Les conférences de CME et certains directeurs soutiennent, officiellement ou officieusement, cette mobilisation.
Déclarez-vous gréviste auprès de votre établissement : vous trouverez des modèles de déclaration individuelle ICI ; encore plus simple, déclarez-vous collectivement en grève ICI (ce document peut être rempli en réunion de service, dans votre secrétariat, au bloc, à la sortie de la réunion de CME etc.).
Vous avez encore des questions sur les assignations, le service minimum ? Vous trouverez probablement la réponse ICI ou sur les sites de vos syndicats.
Sans médecin, sans pharmacien, sans odontologiste, pas d’hôpital public.
Lundi 3 juillet 2023, nous aurons l’avenir de l’hôpital public, l’avenir de nos métiers de praticiens hospitaliers entre nos mains.
Faisons le bon choix : le choix de l’avenir, le choix de la qualité des soins, le choix de l’épanouissement de chacun à l’hôpital public.
Faisons le choix d’une mobilisation massive, le seul choix possible pour se faire entendre d’un exécutif qui a des oursins dans les poches quand on lui parle de la santé de nos concitoyens.