Violences en Guadeloupe

10 janvier 2022 par APH - JM - ISNI

Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, Jeunes Médecins et l’Intersyndicale Nationale des Internes dénoncent avec fermeté les violences répétées dont sont victimes les agents du service public hospitalier en Guadeloupe, ainsi que les graves atteintes à la sécurité des soins qui en découlent.


communiqué

La violente agression physique dont vient d’être victime le Directeur Général du CHU de Guadeloupe et plusieurs de ses collaborateurs après plusieurs heures de séquestration est un pas de plus dans l’escalade d’une violence inacceptable qui n’a que trop duré.

Cette agression contre des cadres de direction est en fait une attaque contre tout l’hôpital public, tous ses praticiens et ses soignants, toutes les équipes qui le font fonctionner. C’est une attaque contre tous les patients, tous les usagers. C’est une agression contre la démocratie. En démocratie, quelles que soient les divergences, rien ne justifie la violence. Celle-ci doit immédiatement cesser.
APH, fondé sur la défense sans concession du service public hospitalier et des valeurs républicaines, JM et l’ISNI affirment leur totale solidarité, au nom de la grande famille hospitalière, avec les agents du service public en Guadeloupe, dévoués au service des malades.

Dans une période où l’effet cumulé des restrictions budgétaires, qui perdurent depuis plus de dix ans, et des fortes tensions sanitaires liées à la pandémie qui mettent l’hôpital en situation de rupture de la chaine de soins, APH, JM et l’ISNI demandent une nouvelle fois à l’État la protection des hospitaliers comme prévu dans le plan ORSAN. Les pouvoirs publics se doivent de tout mettre en œuvre pour que, non seulement les auteurs de ces actes en répondent devant la justice, mais aussi de mobiliser tous les moyens pour restaurer la sécurité dans les hôpitaux de Guadeloupe. L’hôpital public, pilier de la République, est au service de tous nos citoyens, de la santé pour tous, et doit être ouvert à tous, et non confisqué ou brutalisé par une minorité irresponsable.

APH, JM et l’ISNI appellent à une mobilisation générale et au rassemblement pour que l’hôpital redevienne le sanctuaire de la science et de la compétence, de la solidarité au service des patients, dans la diversité de ses équipes, unies pour leur mission commune dans l’intérêt de toutes et de tous.