APH FRANCE

Chasse à l’infox !

6 juin 2024

Cette campagne électorale a été l’objet d’attaque en-dessous de la ceinture de la part de certains de nos concurrents. Nous ne souscrivons pas à ces pratiques mais nous souhaitons cependant clarifier les choses sur quelques points :


Nous avons toujours été contre la loi HPST mais nous ne sommes pas pour un retour au mandarinat qui a fait tout autant de ravages. Nous sommes favorables à une gouvernance plus équilibrée et plus démocratique, plaçant chacun devant ses devoirs et ses responsabilités, notre alliance qui existait déjà en 2019 avec le SYNCASS-CFDT ne remet aucunement cela en cause. Les médecins syndiqués au SYNCASS-CFDT n’auraient-ils pas les mêmes droits que les autres praticiens d’exprimer leur positionnement, leurs choix comme le droit syndical l’autorise sur nos listes comme ce fut déjà le cas en 2019 ?
Par ailleurs, la clef de répartition entre les 4 organisations candidates au sein de la liste « Ensemble avec APH » ayant été rendue publique nous vous la présentons ici :

Donc non, il n’y aura pas de directeur présent au CSPM pour « Ensemble avec APH » , pas plus que de médecin appartenant à cette organisation.
Notre positionnement au CSPM sur les textes qui nous sont proposés par les tutelles est clair, nous portons la voix des praticiens et uniquement la leur !

Si nous sommes favorables au décompte du temps de travail et au passage au temps continu, nous ne cherchons aucunement à l’imposer à tous mais simplement que les équipes médicales qui en font la demande ne puissent se le voir refuser, ce qui est encore trop souvent le cas aujourd’hui. Il existe une nuance entre la pointeuse et l’invisibilité du décompte du temps de travail des praticiens H et HU !

Par ailleurs, le SNPHARE, puis Avenir Hospitalier, puis APH réclament depuis plus de 20 ans (depuis la publication de la directive européenne sur le temps de travail en 2003 et son intégration dans le statut de PH) la cinquième demi-journée par tranche de 24h. Nous ne pouvons que nous réjouir du consensus actuel entre les intersyndicales sur ce sujet.

Concernant le Ségur, la suppression des 3 premiers échelons et les 4 années d’ancienneté.
Nous étions favorables à la suppression des 3 premiers échelons de la grille (mesure du plan ma Santé 2022) ce qui permettait de faire remonter les rémunérations de début de carrière et booster l’attractivité. Nous souhaitions qu’il y ait un reclassement de l’intégralité du corps des praticiens hospitaliers dans cette nouvelle grille à 10 échelons, cela nous a été refusé. Les autres mesures du plan ma santé 2022 sur la PECH (prime d’engagement dans la carrière) et la PET (prime territoriale) sont pour nous anecdotiques.

Vint ensuite le COVID puis le Ségur de la Santé, des semaines de discussions pour un accord signé en dernière minute sans la présence de toutes les organisations représentatives et validant la création de 3 échelons en fin de grille d’une durée de 4 ans chacun. Un rapide calcul permettait de s’apercevoir que le dernier échelon ne pouvait être atteint qu’après 36 ans de carrière ce qui était presque impossible sans prolongation de carrière au-delà de l’âge de la retraite. Quant à l’augmentation de l’indemnité de service public (IESPE) à 1000 euros pour tous, ceux qui étaient déjà à 700 apprécièrent l’augmentation après 20 années de blocage de la grille salariale ! Nous demandions 2 échelons soit 4 années d’ancienneté pour tout le monde ainsi qu’une revalorisation globale de la permanence des soins, nous n’avons pas été suivis.

Le syndicalisme que nous défendons est un syndicalisme de propositions et de construction. Nous respectons nos interlocuteurs comme nos concurrents et n’avons aucune peine à leur dire respectueusement que nous ne sommes pas d’accord avec eux. Nous sommes viscéralement progressistes, le statu quo ne nous intéresse pas et nous préférons le jeu collectif à l’intérêt personnel ou individuel.