Etre médecin à l’hôpital peut-il encore rendre heureux ?

20 octobre 2010 par Isabelle Montet

Une enquête de la CPH en 10 questions

La loi HPST votée cet été 2009 vient couronner la somme des réformes appliquées à la santé depuis que la Nouvelle Gestion Publique est devenue il y a quelques années le guide de « modernisation » de l’action publique : décentralisation, privatisations, transferts de compétences, redéfinitions des missions de service public et de l’intérêt général d’un côté, renforcement du contrôle de l’Etat par caporalisations de l’autre, se combinent parfaitement pour faire passer le culte de la performance pour le seul moyen de sauvetage d’un état déclaré en faillite par le premier ministre en 2007.

Le vote de la Révision Générale des Politiques Publiques qui attribue au gouvernement le moyen de se féliciter d’obtenir 7 milliards d’économie d’ici 2011, l’engagement sur le terrain d’un chef de l’Etat qui ordonne les bienfaits pour l’hôpital d’avoir « un patron et un seul », le goût pour la procédure accélérée d’adoption de la loi (ancienne procédure d’urgence), témoignent de la détermination du pouvoir exécutif à précipiter la mutation du système sanitaire vers une refonte de l’offre de soins qui met en concurrence public et privé, réorganise l’hôpital autour des impératifs budgétaires, affaiblit les statuts professionnels pour favoriser les restructurations.

Les décrets d’application de la loi HPST sont en cours d’élaboration et le dossier des retraites des praticiens hospitaliers est sur le point d’être relancé. La CPH est toujours déterminée à défendre, avec les conditions d’exercice des praticiens des hôpitaux, une conception du service rendu au public. Dans cette période de bouleversements des représentations et des organisations, nous vous demandons de faire part de votre opinion sur 10 points de référence de l’action syndicale.